Iris tank top pour modèle peu tanqué

Tank top signifie, en anglais, un débardeur (aha une camisole au Québec)

Tanqué en français argotique, signifie charpenté, costaud, baraqué, musclé… Et en cherchant on apprend que la source de ce mot serait manque, qui fait référence à une poutre pour extraire des pierres…

Voilà, je suis taillée comme une allumette plutôt que comme une poutre, si on regarde mes épaules. Alors le tank oui, mais sur une allumette/poutre, ça nécessite quelques ajustements (et des mouvements contrôlés (ou peu de pudeur)).

Modèle : Iris Tank Top d’Along avec Anna est un débardeur avec un joli motif de dentelle et un choix pour les bretelles (nouées par deux lacets, ou classique continue). Il se tricote du bas vers le haut (vers les bretelles).

Fil : Fair Cotton de Katia Yarns. C’est un fil 100% coton biologique de grosseur fingering/sport, dégoté juste avant de m’envoler pour le vieux continent, à la Lainerie Lépine.

Réalisation/modification : Il a fallu bien intégré le diagramme, et les heures d’avion ou de surveillance de baignade dans un Riad à 45 degrés n’ont pas forcément été chose aisée. Le patron comporte une petite difficulté en cours de diagramme, consistant à décaler son marqueur de début de rang sur certains rangs… pour garder ton motif dans l’axe et obtenir de jolis losanges. J’ai dû foirer la mission au départ : sans trouver cela moche (j’aime aussi le décalage), j’ai senti poindre la difficulté au fur et à mesure que le corps montait. J’ai donc réaligné mes mailles (et mes chakras), le tout dans un avion à quelques miles d’altitude, pour continuer selon les instructions.

Ce que j’ai aimé : J’aime le rendu du coton noir sur la peau bronzée. J’avais peur que le côté ajouré ne me permette pas de le porter, mais le noir garantit une certaine pudeur (si je ne me mets pas à danser lascivement bien sûr). Avec un soutien-gorge sombre, l’illusion est parfaite. Le noeud sur l’épaule déporte le regard et offre une asymétrie très féminine je trouve.

Ce que j’ai moins aimé : Qui dit coton, dit un grand jeu de différence possible entre le tricotage et le portage ! Il faut bien jauger le degré d’étirement de votre ouvrage pour ne pas vous retrouver avec un top trop long (pas joli) ou un décolleté trop plongeant (pas sortable !).

Aussi j’ai définitivement une poitrine bien peu pratique avec ce genre de haut à grands triangles (d’où mon amour inconditionnel pour le Tulip tank). Aussi peu de force pour retenir les bretelles, qui si elles sont trop lâches ont la fâcheuse tendance à s’écrouler. Si je ne voulais pas faire une Sophie Marceau à Cannes (googlez c’est mignon), j’ai dû veillez à la longueur des bretelles, plus courtes que longues. Sur le top Posy Tank Top de la même designer, je les avais raccourcies aussi.

Le plus dur reste encore donc de prendre des photos ! Preuve à l’appui ! Avouez, un dernier post estival ça faisait du bien avant plonger en double-piqué dans les mitaines et les tuques !